“Tout le monde a le cerveau pour gagner de l’argent en Bourse. Mais pas tout le monde a l’estomac pour”.
– Peter Lynch
Le 15 septembre 2008, l’impensable se produit sur les marchés :
L’une des plus anciennes banques, la Lehman Brothers datant de 1850, fait faillite.
C’est l’ultime clou du cercueil pour la Bourse.
La terreur s’empare des investisseurs, l’économie mondiale commence à s’effondrer et des millions de personnes perdent tout…
La crise des subprimes semble avoir ouvert la porte vers les enfers, sans aucun moyen d’y échapper.
Mais au milieu de cette spirale infernale…
Warren Buffett, un investisseur déjà accompli, ne se laisse pas démonter.
Aussi terrible que soit la situation, il sait d’expérience que chaque crise vient avec son lot d’opportunités.
Et alors que tout le monde fuit les banques et leurs actions comme la peste…
Lui, s’apprête à investir dans l’une des banques les plus touchées :
La Goldman Sachs.
Il sait que les fondamentaux de la banque restent solides malgré les apparences…
Mais aussi, il sait que le gouvernement américain ne pourra pas laisser toutes ses banques s’effondrer comme un château de carte.
À un moment, il sera forcé d’agir.
(En effet, quelques semaines plus tard, le gouvernement injectait plusieurs milliards de $ pour préserver son secteur bancaire !)
Et après de longues heures de réflexion…
Il passe enfin à l’action :
Il décide d’investir la quasi-totalité du cash de sa société Berkshire Hathaway et achète pour 5 milliards de $ d’actions.
Il profite même du chaos ambiant pour fixer ses conditions. Notamment en négociant le droit d’acheter 43,5 millions d’actions de la banque à un prix fixe pour les 5 prochaines années.
Et alors que tout Wall Street le traite de dément…
Près de 3 ans plus tard, lorsqu’il fait le bilan de son opération, les investisseurs réalisent que son sang-froid vaut de l’or :
Ce sont plus de 3,7 milliards de profits générés pour un ROI de +74% 🤯.
(Tu vois l’intérêt de garder la tête froide quand tout s’effondre ?)
Et si l’on ne connaît l’histoire que des plus grands comme Buffett…
Ce n’est pas le seul à comprendre que les crises sont en fait des opportunités cachées.
La preuve, depuis 1970 où, même après les pires crises, le S&P 500 finit toujours par grimper :

Voilà pourquoi chaque année, des milliers d’investisseurs se tournent vers un nouveau modèle de portefeuille pour tirer parti des crises :
Les PTM (Portefeuille Tactique Moderne).
Le concept ?
Avoir un portefeuille flexible, simple et passif grâce à des ETF, qui augmente son potentiel de gains lors des crises.
(Même si certaines versions se tournent davantage vers de la gestion active en suivant des indicateurs pour appliquer des stratégies de momentum ou de tendances).
C’est le descendant d’une longue lignée de portefeuilles qui ont fait leurs preuves.
Comme le Permanent Portfolio de Harry Browne (25 % actions / 25 % obligations long terme / 25 % or / 25 % cash).
Ou encore le Golden Butterfly (20 % actions US (large caps – type S&P 500)/ 20 % small caps/ 20 % obligations long terme/ 20 % or /20 % cash).
La différence avec ses glorieux ancêtres ?
C’est sa concentration et sa flexibilité.
Au lieu d’une répartition aussi clairement établie (et qui fonctionne très bien aussi)…
Les PTM sont souvent plus concentrés en actions (autour de 50 à 60%) qui sont réputés pour leurs plus haut rendements. Même s’ils conservent 20 à 30% d’or et/ou d’obligations pour stabiliser en temps de crise.
Mais le réel intérêt vient du cash disponible.
Certains gardent jusqu’à 30% de cash de côté (ou investi dans des obligations court termes pour ne pas perdre sa valeur) pour réagir en temps de crise.
Et donc ?
Contrairement à beaucoup d’investisseurs bloqués avec le montant de leur DCA même lorsque tout s’effondre… (Comme c’est le cas maintenant 😬).
Ce type de portefeuille permet une force de frappe très intéressante.
Et c’est là l’un des intérêts cachés de ces portefeuilles :
Ils offrent un avantage psychologique à tous ceux qui optent pour une approche passive avec des ETF.
Parce que la plus grosse objection des investissements sur des indices…
C’est qu’ils “limitent” tes gains par rapport à une stratégie de stock picking.
(Ce qui, sur le long terme, est faux, comme cela a été prouvé encore et encore par de nombreuses études s’étalant sur des décennies que j’ai déjà mentionnées ici).
Alors si tu sais que tu as un trésor de guerre qui va booster tes rendements quand ce sont les soldes ?
Cela évite de se focaliser aux gains que l’on peut “rater”. (Le fameux FOMO ! 😅).
Et savoir pourquoi tu as ce cash de côté t’aide à garder la tête froide dans une situation de crise et à rester positionné.
Mais attention, ne dépasse pas les 25 ou 30%.
Parce que trop de cash de côté t’empêche de profiter des marchés haussiers d’où viennent la majorité des rendements !
(Avec la Bourse qui est haussière 70% du temps, Il vaut mieux ne pas trop miser sur des crashs permanents…)
Et si tu ne veux pas construire toi-même ton portefeuille comme le font les adeptes du PTM ?
Tu peux simplement te tourner vers un classique comme le Golden Butterfly qui rivalise avec le S&P 500, offre de la stabilité et permet de saisir des opportunités :

Mais peu importe si tu décides de tirer parti des crises ou non…
Surtout forme-toi et prend de la hauteur pour tenir bon quand la tempête arrive.
Parce que sinon, les meilleurs jours arrivant statistiquement toujours après les pires…
Si tu fuis les marchés, tu risques de le regretter amèrement.
Bonne chance pour tes investissements !
Jody Cavalie

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